L’importance de la présence de personnes accompagnant les étudiant-e-s sur le terrain n’est plus à démontrer dans plusieurs dispositifs de formation à l’enseignement (Baudrit, 2011, Boutet et al., à paraître). Outre leur mission d’accompagner, une partie de ces formateurs/trices se trouve également confrontée à la nécessité d’évaluer leurs étudiant-e-s. Dans l’exposé des liens qu’elle fait entre l’évaluation et le développement professionnel, Jorro (2010) met en exergue la complexité qui résulte de l’influence exercée par la première sur le second. Autant l’évaluation peut-elle tour à tour être perçue comme « levier » ou « frein » au développement professionnel, autant peut-elle être vue comme « rupture » avec ce dernier. Cette cohabitation de la fonction formative et certificative de l’évaluation (Scallon, 1999; Perrenoud, 2001; Mottier-Lopez, 2015) génère des tensions. Pour mieux cerner les enjeux et comprendre ce qui se joue à travers leur activité, nous proposons de focaliser ce symposium sur les gestes professionnels d’évaluation déployés par les personnes formatrices sur le terrain : Que mettent-elles en place pour accompagner de façon équitable et émancipatrice ? Comment la dimension évaluative est-elle gérée de manière à dépasser les tensions qui lui sont constitutives ?