La formation initiale en enseignement comprend plusieurs stages qui visent à soutenir le développement professionnel du stagiaire (MÉQ, 2020). Le rôle du formateur de terrain qu’est l’enseignant associé s’avère majeur (Portelance et al., 2008). L’accompagnement qu’il offre sera déterminant pour la formation et le sentiment d’efficacité personnelle du stagiaire et plus largement son développement professionnel (Amamou et al., 2022 ; Monfette et Grenier, 2014 ; Vandercleyen, 2022). L’accompagnement peut préparer le futur enseignant à faire face aux défis quotidiens inhérents à la pratique, notamment ceux reliés à la gestion de classe. Ces défis entrainent généralement des états émotionnels pouvant eux-mêmes déboucher sur un dysfonctionnement professionnel, menant alors à l’épuisement voire au décrochage (Amamou et Desbiens, 2020 ; Bandura, 2019 ; OCDE, 2014). En investiguant la question des postures d’accompagnement en contexte de stage, nous avons pu accéder à l’agir de 6 EA québécois déterminé par certains gestes professionnels fondateurs (Jorro, 2006) grâce à des entretiens d’autoconfrontation. L’analyse thématique de contenu (Paillé et Mucchielli, 2012) donne à voir de nombreuses déclinaisons de l’agir lorsqu’il s’agit de soutien ou de facilitation. Les gestes associés à la posture critique ou à la posture de facilitation culturelle sont moins nombreux, bien qu’ils demeurent essentiels.