Dans certains volets du programme de l'école québécoise, la diversité est peu représentée ou l'est de manière stéréotypée (Mc Andrew et Audet, 2013). Il en est de même pour le programme de danse à l'école au Québec qui reste marquée par une influence coloniale ancrée notamment dans les principes de la danse moderne européenne et le ballet. Mabingo (2015) suggère de déconstruire les distinctions entre « culture d'élite » et « culture populaire » pour favoriser une décolonisation de la danse. Cela permettrait de déconstruire les rapports de pouvoir au sein des pratiques en danse, ce qui pourrait également participer à une justice sociale. Puisque l'oppression épistémique réfère à une forme d'exclusion continue qui entrave ou restreint la capacité d'une personne à participer à la production des connaissances (Dotson, 2018), un travail est nécessaire pour permettre aux voix des jeunes d'être entendues. Notre recherche mettra de l'avant la reconnaissance des savoirs issus des jeunes plutôt que les savoirs dits savants (Godrie et Dos Santos, 2017), ce qui contribuera à l'enrichissement des connaissances dans le domaine sous-exploré de l'enseignement de la danse au Québec. Dans ce contexte, notre cherchera à décrire, comprendre et analyser des pratiques artistiques et des pratiques pédagogiques en danse à partir d’activités cocréées par, pour et avec des jeunes du secondaire, et ce, dans une perspective décoloniale.