La présence d’outils numérique dans les pratiques d’enseignement et d’apprentissage interroge l’évolution du rôle des acteurs enseignants et apprenants dans l’appropriation de savoirs. Si les utilisations fréquemment rapportées par les études sont la recherche d’information et l’aide à la rédaction, elles demeurent plus discrètes sur les composantes du processus d’apprentissage que sont la rétention, la restitution ou transfert ou bien encore l’expérimentation. Fondé sur l’art du questionnement, nous cherchons à comprendre en quoi et comment ces outils d’IAG peuvent agir en qualité d’acteurs dans le processus d’apprentissage en redéfinissant la relation de la personne apprenante au savoir. Comment s’initie et se développe la collaboration humain-machine dans une perspective qui dépasse la simple recherche d’information pour s’intéresser à son traitement, aux actes réflexifs et métacognitifs de la personne étudiante ? Nous proposons une analyse compréhensive des potentialités des usages des IAG dans une perspective constructiviste et connectiviste (Siemmens, Downes). Nous interrogeons également le processus de légitimation des savoirs dans ce processus d’apprentissage. À partir d’une étude exploratoire conduite auprès de personnes étudiantes inscrites à l’université, complétée par une revue de littérature, nous discuterons la formalisation d’une modélisation du processus d’apprentissage instrumenté mobilisant une agentivité conjointe humain-machine (Bandura, 2010 ; Rabardel, 1995).