« J'ai eu trop de moments où j'avais besoin d'aide, puis je ne savais pas où aller » Comprendre comment l’école contribue aux possibilités réelles qu’ont les novices de se saisir des ressources pour agir et se développer au travail

Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
L’insertion dans l’enseignement, Le travail : agir comme professionnel de l'enseignement, L’attraction, la formation, le recrutement et la rétention du personnel éducatif en période de pénurie, Le développement professionnel des enseignants, L’insertion professionnelle enseignante, Le rôle du mentor ou tuteur dans l’insertion professionnelle, Les dispositifs d’accompagnement, Les aspects politique de l’éducation et enjeux de justice scolaire, Le travail enseignant en temps de précarisation des ressources et Le bien-être chez les enseignants
Symposium
Résumé
L’insertion professionnelle en enseignement comporte plusieurs défis entrainant un décrochage important (Ingersoll, 2012; Mukamurera et al., 2019). Pour soutenir l'entrée au travail des novices se retrouvant bien souvent en état de « survie » (Carpentier, 2020; Woods, 1977), différentes mesures sont aujourd’hui mises en place : journées d’accueil, mentorat, allègement de tâche, trousses d’information, libérations, etc. (Mukamurera et al., 2020) Cependant, ces mesures s'appuient bien souvent sur des approches ressourciste et délégataire. Des ressources sont ainsi mises à la disposition des novices pour qu’elles puissent agir ou se former, sans que soit interrogé le contexte, sinon le processus de mobilisation desdites ressources en termes d’empêchements ou de facilitations (Fernagu-Oudet, 2018). Or, nous sommes à même de voir les limites des volontés individuelles de développement quand celles-ci sont freinées par des facteurs sociaux (précarité), organisationnels (accès aux mesures de soutien) ou politiques (ingérence dans l’autonomie professionnelle). Cette communication vise donc à présenter les résultats préliminaires d’une étude de cas multiples réalisée auprès de quatre enseignantes débutantes de la région de Québec. L’objectif de l’étude vise à mieux comprendre comment l’école contribue aux possibilités réelles qu’ont les novices de se saisir desdites ressources pour agir, apprendre et se développer dans leur travail.
Auteur.e.s
Marie-France Boulay
Université Laval - Canada

Marie-France Boulay est chargée d’enseignement et coordonnatrice du stage 4 (BÉPEP) à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Étudiante au doctorat, son projet de thèse vise à approfondir la compréhension que nous avons des expériences d’apprentissage professionnel et de développement qui sont vécues par des enseignantes novices au travail. En mobilisant l'approche par les capabilités (Sen, 1999; 2009; Fernagu-Oudet, 2022), elle s'intéresse à la manière dont l’environnement de travail contribue aux possibilités réelles qu’ont les novices d’apprendre, de se développer et de s’engager dans leur travail en réalisant les buts qu’elles ont des raisons de valoriser.

Christine Hamel
Université Laval - Canada

Christine Hamel est professeure titulaire et vice-doyenne aux études à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Elle travaille à la mise en œuvre de dispositifs de développement professionnel en formation initiale et continue afin de mener à des transformations de pratiques durables et émancipatrices. Ses intérêts de recherche portent notamment sur l’andragogie et le développement professionnel, sur l’analyse de l’activité professionnelle et les usages du numérique pour soutenir l’engagement et l’apprentissage des élèves.

Séance
C-J308
Heure
2025-05-01 11 h 20
Durée
25 minutes
Salle
À venir