La formation initiale des enseignants, en Belgique francophone, est actuellement traversée par une importante réforme. Les enjeux de celle-ci sont multiples : mastérisation de la formation (passage de 3 à 4 ans) ; co-diplomation par les hautes écoles pédagogiques et les universités ; apparition d’un stage long durant la dernière année. Ainsi, les institutions repensent, actuellement, leurs modalités d’accompagnement des stages ainsi que les rôles de leurs superviseurs. Ces derniers, avant tout engagés pour assurer des cours sur la base de leur expertise disciplinaire, sont également amenés à accompagner des étudiants durant leurs stages, sans forcément y être préparés et formés (Maes et al., 2020). Dans ce contexte, afin de soutenir la réflexion d’une haute école, des praticiennes-chercheuses issues de celle-ci et des chercheurs de l’université partenaire s’interrogent, dans une recherche collaborative (Van Nieuwenhoven et Colognesi, 2015), sur la perception qu’ont les formateurs d’enseignants de leurs rôles de superviseurs. À partir de l’analyse de différents recueils de données (traces objectivées issues d’une journée de réflexion, focus groups de formateurs), cette contribution tente de dégager les rôles du superviseur et d’identifier, en s’appuyant sur la littérature, les leviers ainsi mis en œuvre pour accompagner le futur enseignant dans son développement professionnel.