Très peu de travaux traitent explicitement des programmes de formation initiale des enseignant·e·s (Perry & al., 2019). La plupart du temps les recherches à ce sujet se focalisent sur une dimension particulière (articulation théorie pratique, rôle des mentors, conceptions, ...). Or, les plans d’études se fond, se défont, se réinventent régulièrement sans que les chercheur·e·s aient réellement les moyens d’en étudier la pertinence (scientifique, sociale ou pragmatique), souvent en tension entre attentes scientifiques, organisationnelles et politiques, et surtout sans que des critères ne permettent réellement d’orienter certains choix. Dans le contexte Suisse, par exemple, les prescriptions intercantonales demandent que soit « assurée une formation de qualité » - qualité dont les caractéristiques ne sont pas définies - et visent l’uniformisation des qualifications, la mobilité des enseignant·e·s et le respect des standards suisses. Prenant appui notamment sur des revues de littérature (Perry & al., 2019 ; Meter et al., 2010 ; Clerc-Georgy et al., 2016) et les travaux de Philpott (2014), cette contribution propose d’identifier des questions et des choix pouvant guider la construction ou l’amélioration d’un plan d’étude. Ces questions seront mises à l'épreuve en regard d'un plan d’étude en cours de construction destiné aux futur·e·s enseignant·e·s préscolaires et primaires.