Les programmes d’études québécois sont structurés par des compétences censées être développées dans chaque discipline. Or, le niveau de développement de celles-ci est apprécié par le truchement de critères d’évaluation. Dans certains cas, comme en histoire, ces critères guident l’élaboration d’une épreuve ministérielle et exercent une influence significative sur les pratiques enseignantes et, par conséquent, sur les apprentissages réalisés par les élèves. Dans le cadre de l’expérimentation d'un cours de formation à distance en Histoire du Québec et du Canada construit en fonction de ces critères, nous avons réalisé l’analyse de 91 questions ouvertes adressées aux élèves et de plus de 500 réponses produites en lien avec ces questions. Nos constats indiquent que, lorsque l’on situe les visées et la forme de ces questions dans un cadre plus large de développement des compétences en histoire, on peut identifier précisément les limites de ce cadre d’évaluation, notamment en ce qui concerne l’analyse de sources et la construction d’interprétations historiques. L'analyse des productions des élèves tend à montrer que ceux-ci répondent généralement aux attentes, en les excédant très rarement. Nos résultats permettent une mise en perspective des visées du programme d'études en Histoire du Québec et du Canada.