Les chantiers qu’ouvre ce symposium semblent aussi importants que nombreux. Qu’exige une formation enseignante qui ferait une place importante à l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) sur le plan des compétences professionnelles, des pratiques enseignantes, voire sur le plan de la structure même des programmes de formation des personnes enseignantes ? Est-il nécessaire que le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) reconnaisse formellement l’importance des enjeux socio-environnementaux pour les jeunes et leurs enseignant·es par l’adoption d’une compétence professionnelle y étant liée ? Dans le contexte actuel (pénurie de main-d’œuvre, création de l’Institut national d’excellence en éducation, crises sociales et environnementales de plus en plus marquées...), les universités peuvent-elles, à même leurs programmes de formation existants, proposer des innovations à la hauteur de ces défis ? Doit-on plutôt miser sur la formation continue des enseignant·es pour espérer les accompagner dans le développement de compétences écocitoyennes qu'appellent les enjeux actuels ? Comment est-il possible de soutenir les enseignant·es dans le développement de l’agentivité des jeunes et de leur sentiment de pouvoir agir ? Cette communication prendra la forme d’une table ronde interactive visant à identifier les objets de travail qui devraient mobiliser la communauté des chercheur·ses et des praticien·nes.