Si les stages représentent des moments privilégiés pour se développer professionnellement comme futur·e enseignant·e (Maldonado, 2021), ils donnent aussi lieu à des expériences intenses, générant anxiété, sentiment d’impuissance et/ou désengagement (Coppe et al., 2023; Habak et al., 2022). Dans un contexte où les exigences envers les enseignant·e·s sont de plus en plus élevées, les stages deviennent non seulement des opportunités de croissance mais aussi des défis sollicitant les compétences et la résilience des futur·e·s enseignant·e·s. Pour les soutenir, il est admis d’encourager la pratique réflexive (Tay et al., 2023) : en reconfigurant leurs expériences en savoirs, il·elle·s réfléchissent et s’autorégulent plus rapidement dans l’action (Amblard, 2019). L’auto-efficacité est aussi renforcée, ce qui favorise leur bien-être professionnel (Bertieaux et al., 2024). Pour cela, les formateur·trice·s peuvent proposer des outils médiateurs instrumentaux (e.g., consignes/documents), impliquant une médiation langagière (Paquay, 2013). Notre contribution se concentre sur les balises d’autoévaluation post-stage, une tâche d’écriture réflexive courante en formation initiale (Messier et Lafontaine, 2016). À partir d’un portrait des tâches prescrites et des documents fournis dans toute la Belgique francophone, nous mettons en lumière les moyens de soutien déployés via ces balises et réfléchissons aux conditions sous-jacentes à l'efficacité de cette forme d'accompagnement.