Le soutien à la radicalisation violente à l’école québécoise. Qu’en est-il du personnel enseignant?

Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Les programmes de formation initiale
Symposium
Résumé
Au Québec comme ailleurs, les polarisations sociales sont en augmentation et constituent un terrain fertile pour le développement d’idées radicales. La radicalisation devient ainsi le résultat d’un processus individuel et/ou collectif qui conduit à l’abandon des pratiques habituelles de dialogue pour atteindre des objectifs spécifiques. Ce processus peut également, pour certaines personnes, être accompagné par la légitimation de moyens violents pour atteindre ces objectifs (Schmid, 2013). Le soutien à la radicalisation violente a été documenté chez des élèves de collège (Rousseau et al., 2016) et d’écoles secondaires (Miconi et al., 2023). Qu’en est-il du personnel enseignant? Dans cette communication nous présenterons les résultats d’un projet de recherche qui nous a permis d’investiguer, à l’aide d’un questionnaire en ligne, les associations entre détresse psychologique, climat dans le milieu de travail et expériences d’adversité sociale avec le soutien à la radicalisation violente de personnes enseignantes d’origines diverses (n=891) dans des écoles primaires et secondaires de différentes régions du Québec. Nous explorerons également si ces associations varient entre les personnes enseignantes issues de l’immigration et celles d’implantation plus ancienne. Enfin, à la lumière des analyses de régression linéaire menées, nous proposerons quelques pistes d’action à l’intention des milieux scolaires.
Auteur.e.s
Geneviève Audet
Université du Québec à Montréal - Canada

Geneviève Audet est professeure au département d’éducation et de formation spécialisées de l’Université du Québec à Montréal. Titulaire de la Chaire de recherche sur les enjeux de la diversité en éducation et en formation (CREDEF) et chercheure régulière à l’Institut universitaire Sherpa, ses intérêts de recherche portent sur l’éducation interculturelle, les relations école-famille immigrante-communauté, la prévention de la radicalisation violente et la formation des enseignant.e.s à cet égard.

Manon Aigoin
Université de Montréal - Canada

Manon Aigoin est étudiante au doctorat en criminologie à l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur les enjeux de contrôle social, la polarisation sociale et l’usage des nouvelles technologies pour la police prédictive. Elle a collaboré pendant deux ans sur un projet subventionné portant sur la polarisation sociale dans les écoles secondaires québécoises, visant à comprendre comment promouvoir le vivre-ensemble et prévenir la violence chez les adolescent.e.s. Chargée de cours, elle enseigne les méthodes qualitatives en sciences sociales et intervient régulièrement comme conférencière invitée dans des cours universitaires. Elle est également chargée de projet pour le développement d’un MOOC sur la cybersécurité, destiné à des étudiant.e.s des sciences sociales et de l’ingénierie. Manon est membre de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA), d’IVADO, et du Human-Centric Cybersecurity Partnership. Depuis 2021, elle coordonne le Laboratoire de recherche sur la Technologie, l’Activisme et la Sécurité (LarTAS), où elle organise des événements académiques et interdisciplinaires.

Cécile Rousseau
Université McGill - Canada

Séance
C-V206
Heure
2025-05-02 10 h 40
Durée
15 minutes
Salle
À venir