L'enseignement universitaire, impacté par la pandémie et d'autres phénomènes tels que la désertification des auditoires, s'est transformé en un modèle hybride intégrant différentes réalités spatio-socio-temporelles. Au cœur de cette hybridation réside l’interaction en présentiel, élément fondamental mais souvent sous-exploré. En effet, la présence physique, longtemps considérée comme une évidence, subit une redéfinition profonde dans l’interaction avec les activités synchrones en ligne et à distance. Elle devient alors une forme de présence physique distincte, avec des caractéristiques et des fonctions inédites, se différenciant de celle historiquement associée aux cours en présentiel, qui ont structuré l’éducation supérieure pendant des siècles. Une analyse approfondie de la valeur pédagogique des interactions en présentiel permettrait non seulement de repenser leur rôle dans ce nouvel environnement hybride, mais aussi d'accompagner les enseignants dans l’organisation d’activités pédagogiques plus efficaces. Cela faciliterait l’optimisation des atouts uniques des interactions en présentiel, tout en assurant une intégration harmonieuse avec les modalités synchrones et asynchrones.