À l’école québécoise, le domaine général de formation « Environnement et consommation » a pour but de conscientiser et d’éveiller les élèves à la protection de l’environnement dans les différentes disciplines scolaires. Malgré des intentions louables, celui-ci peine souvent à atteindre sa cible, notamment en raison d’un enseignement positiviste et axé sur les faits. Cet enseignement ne permet pas d’outiller les prochaines générations à agir collectivement devant les défis contemporains. D’ailleurs, cet enseignement génère parfois, chez les élèves, un sentiment d’impuissance et une impression de fatalisme. Devant ces constats, est née une initiative visant à mieux outiller les personnes enseignantes par rapport à l’éducation relative aux changements climatiques (ERCC) : un projet d’ERCC incluant les perspectives autochtones. Chez les Premiers Peuples, la vision holistique de l’environnement favorise la reconnaissance des rapports d’interdépendances entre le territoire et le Vivant. Pour l’ERCC, ces perspectives favorisent ainsi le développement de la sensibilité des élèves à l’environnement. Notre proposition vise d’abord à problématiser les défis que rencontrent les personnes enseignantes par rapport à l’ERCC au Québec, puis à présenter spécifiquement le processus de création d’activités interdisciplinaires en français et en arts pour une ERCC sensible, critique et engagée mettant en son cœur les perspectives autochtones.